HISTOIRE - Le déclin

Dans les années qui suivent la 2ième Guerre, l'essor de l'automobile est tel que les transports en commun n'ont plus la cote. Les exploitants de réseaux ferrés souffrent de l'effondrement du nombre de voyageurs. Les sociétés de transports urbains commencent à favoriser le bus, moins coûteux à l'exploitation.

Les TEPCE n'échappent pas à la règle, et le 18 octobre 1958 la ligne Charleroi Sud - Montignies-Neuville est " bussifiée ".

Le 1ier janvier 1962, la concession des TEPCE arrive à terme. Un nouvel organisme s'y substitue : la Société des Transports Intercommunaux de Charleroi, ou STIC. Le premier soin de ce nouvel exploitant fut de créer tout un réseau de nouvelles lignes de bus dans le centre et la périphérie de Charleroi.
Différentes circonstances (réaménagements routiers, projet de métro, déclin de l'industrie lourde, fermetures des mines, …) allaient permettent à la STIC d'orienter le réseau des trams vers une conversion, d'abord partielle, puis finalement totale, à l'autobus.

Le 1ier juin 1969, la ligne Charleroi Sud - Châtelineau Gare est convertie au service routier.

Début juin 1971, la ligne de Jumet est raccourcie entre la Place Loriau et la rue des Montagnards, par suite des travaux du ring routier de Charleroi.
Ces mêmes travaux condamnent la section de cette même ligne entre la rue des Montagnards et Lodelinsart (rue Drion) fin août 1971.
Jumet reste cependant bien desservie par les trams de la SNCV, ceux-ci circulant notamment via la Chaussée de Bruxelles, proche de la Place Loriau.

En juin 1972, d'important travaux débutent devant la Gare du Sud, à Charleroi. Celle-ci va accueillir une nouvelle gare de trams, commune à la SNCV et à la STIC, les deux sociétés s'étant entendues sur un méga-projet de " métro léger " (des trams circulant à la fois en chaussée et en site métro).

Le 1ier juillet 1972, les lignes Lodelinsart - Charleroi Nord - Châtelet Ville et Lodelinsart - Charleroi Nord - Couillet - Loverval disparaissent au profit du bus.

L'année suivante, en janvier 1973, un service de renfort supplémentaire est créé sur la ligne de Montignies et Châtelineau : reliant la gare de Charleroi Sud à Châtelineau (arrêt " Rue du Travail "), il est destiné aux ouvriers de l'immense complexe industriel Hainaut-Sambre, en cours d'agrandissement à l'époque. Ce service existait déjà auparavant sous la forme de Charleroi - Montignies prolongés à certaines heures.

Cela n'empêchera cependant pas la STIC de raccourcir la ligne de Fleurus le 1ier juillet 1973, entre Fleurus et Soleilmont.

La portion subsistante, Charleroi Sud - Soleilmont, " sautera " à son tour le 1ier mai 1974, alors que depuis novembre 1973, la STIC est la première à utiliser les nouvelles infrastructures de la gare des tramways / métros légers de Charleroi Sud.
Finalement, le samedi 29 juin 1974, la dernière ligne Charleroi - Sud - Montignies-sur-Sambre - Châtelineau Place Wilson, ainsi que ses deux services partiels, cèdent leurs places aux autobus dans la soirée.
Cependant, le dimanche 30 juin, 6 motrices circulèrent encore " officieusement " sur cette ligne, avec voyageurs, dédoublant ainsi le nouveau service de bus !